Comme à l’accoutumée, cette année encore, le rendez-vous est déjà pris pour le 08 mars. Ceci, afin de célébrer la journée des droits de la femme.
24 heures pour celles-ci de scander et de faire respecter leurs droits auprès de la société dans plusieurs domaines. C’est ainsi que, dans de nombreux pays, les femmes se réunissent pour débattre dans le but de trouver des solutions pour améliorer leurs conditions sociales et professionnelles.
Origine de la journée de la femme
Déclarée comme telle par l’ONU (organisation des Nations-Unies) en 1977, ce combat mené par les femmes s’est répandue à travers les pays. Par ce biais, elle a marqué l’histoire de certains à des dates clés.
Première célébration des droits de la femme
Suite à une déclaration du Parti socialiste américain, la première Journée nationale des femmes est célébrée sur l’ensemble du territoire des États-Unis d’Amérique ce jour. Puis ce sera une routine jusqu’en 1913.
Sauf qu’il y a un précédent, car, en 1848, dans l’État de New York, les femmes ont été indignées par une interdiction de prise de parole lors d’une convention contre l’esclavage. Par conséquent, les Américaines Elizabeth Cady Stanton et Lucretia Mott vont réunir plusieurs centaines de personnes à leur convention pour échanger autour des droits des femmes à Seneca Falls.
Dans un texte appelé Déclaration de sentiments et de résolutions, plusieurs revendications seront ainsi faites.
Favoriser le suffrage universel pour les femmes
En 1910, à Copenhague, au Danemark, il est décidé d’instaurer une Journée des femmes pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes. Le but, accorder le droit de vote aux femmes. La proposition est approuvée à l’unanimité par la conférence qui comprenait plus de 100 femmes de 17 pays, dont les trois premières femmes élues au Parlement finlandais. La journée de la femme sera célébrée plus tard le 19 mars 1911, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse.
Le droit des femmes en Russie
Dans le cadre des mouvements sociaux qui fermentaient à la veille de la Première Guerre mondiale, les femmes russes organisent leur première Journée internationale des femmes le dernier dimanche de février. À cette période, dans de nombreux pays d’Europe, aux alentours du 08 mars, les femmes protestent contre la guerre. Le but est d’exprimer leur solidarité avec leurs sœurs.
Stoppez la guerre !
Au cours de ses premières années, la Journée de la femme devient un mécanisme de protestation contre la Première Guerre mondiale. Pendant que les batailles se poursuivent, plusieurs femmes se réunissent à La Haye, aux Pays-Bas, le 15 avril 1915.
Le 08 mars adopté comme journée de la femme
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Journée internationale des femmes est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde à la date du 8 mars.
Pour rappel, c’est en 1977 qu’elle est officialisée par l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a appelé « tous les États à proclamer, comme il conviendra en fonction de leurs traditions et coutumes historiques et nationales, un jour dans l’année Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale ».
Le 08 mars est-il donc la journée des droits de la femme ?
Oui, mais pas que. Le 23 février et le 8 mars sont des dates clés dans cette impulsion des droits de la femme. Sauf qu’il ne s’agit pas qu’une journée pour la femme, mais, aussi, celle qui rappelle la paix internationale. En effet, comme marqué ci-dessus, cette journée est intimement liée à celle du 23 février 1917 à Petrograd (Saint-Pétersbourg). Où se tenaient la grève générale et des manifestations des femmes russes.
Thème de la journée internationale de la femme 2025
Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation
Comment cette journée est-elle célébrée au Cameroun ?
Pour la petite histoire, c’est à partir de 1984 que cette célébration s’est faite pour la première fois au Cameroun. Cette mouvance portée par le Collectif des femmes pour le renouveau (CFR) abordaient les sujets suivants :
- La violence sexiste
- L’égalité des chances
- Le statut de la femme célibataire
- La polygamie au sein des foyers
- La question d’identité des femmes camerounaises
- Le conditionnement des femmes à la maternité obligatoire
Malheureusement, certains estiment qu’il s’agit aujourd’hui d’un combat dénué de sens étant donné que de nombreuses femmes en détournent l’objectif. Profitant de cette journée pour se dépraver ainsi que les mœurs de la société. Malgré les efforts de certaines associations ou encore des ministères dédiés dans l’organisation des rassemblements impactant pour les femmes, peu d’entre elles y participent vraiment. C’est d’ailleurs une polémique lourde à résoudre.
Polémique autour du 08 mars
En plus de ce qui est suscité, il existe aussi la vente du pagne de la journée internationale de la femme. Chaque année, les industries du textile réalisent leurs bénéfices sur l’achat de ces étoffes par les différentes parties prenantes. Sauf que, au sein de certains foyers, cela constitue un problème majeur pour les hommes qui ne parviennent pas à offrir ce pagne à leurs partenaires. Une frustration pour celles qui n’en ont pas pour ce jour aussi important à leurs yeux.
Le plus troublant, ce n’est qu’en Afrique, et surtout centrale, que cette problématique existe. Sachant qu’au fil des années, le prix ne cesse d’augmenter. Alors que plusieurs foyers peinent à subvenir à leurs besoins quotidiens. Ce qui peut amener à soulever quelques questions :
- Pourquoi ce pagne est conçu et changé chaque année ?
- Pourquoi les gouvernements autorisent-ils cette réactualisation ?
- Quel est l’impact du pagne dans ce combat aux droits de la femme au Cameroun, en Afrique centrale ?
On pourrait effectuer toute une liste. Ceci étant, il ne faudrait pas les femmes, notamment africaines, s’adonnent aux causes mineures de ce type au détriment de celles les plus importantes.
Quel avenir pour le 08 mars au Cameroun ?
On ne peut pas vraiment parler d’avenir puisque c’est un accord signé par de nombreux pays. Cependant, il est important de donner un nouveau souffle au déroulement de cette journée dans nos contrées. Sensibiliser les femmes sur l’importance de véhiculer des valeurs impactantes pour le bien de la communauté.
Rappelons que d’antan, la femme africaine a toujours eu une place prépondérante dans le développement de sa société. Considérée comme un socle, elle participait activement à la vie et à l’émancipation des peuples. Sa valeur était perpétuellement reconnue au regard des réalisations qu’elle effectuait.
Même si ce n’est plus trop le cas aujourd’hui, plusieurs femmes continuent d’œuvrer dans ce sens. Pour la prospérité de leur communauté en participant activement à la croissance économique. Ceci, à travers l’entrepreneuriat dans plusieurs secteurs d’activités.
Ces dernières tiennent bien évidemment compte des problématiques que rencontrent les femmes au quotidien. Des inspirations qui permettront aux jeunes filles de se battre pour de réelles causes à l’avenir. Celles qui permettent à notre société de s’accroître tout en chérissant notre patrimoine.
À bientôt au Tchapalo
