Hellooo peuple du Tchapalooo
Comme on se retrouve pour un nouveau numéro. Mais avant tout, dites-moi en commentaire comment vous allez aujourd’hui ?
Pour ceux qui sont Au Mboa, quelles sont les news ? Comme la tendance actuelle, c’est un jour, un dossier, là ! Quel est le dossier qui chauffe actuellement ?
Lors d’un des précédents article, je vous parlais de mon expérience sur l’entrepreneuriat au Cameroun. De certaines notions de base qu’il fallait avoir avant de se lancer. La liste est non exhaustive, car chacun a son expérience dans ce parcours.
Comme je l’ai dit précédemment, l’entrepreneuriat au Cameroun est le plus souvent la conséquence d’un fait que les jeunes ne parviennent pas à s’insérer professionnellement à la fin de leur année d’études. Une alternative au chômage, mais surtout, un moyen d’avoir une source de revenus afin de répondre à des besoins primaires.
De ce fait, en allant à la prospection de certains d’entre eux, vous devez vous armer d’un pitch, digne d’un expert en tchat ! Ne vous inquiétez pas, tous ne sont pas réticents face aux offres.
Les freins de l’entrepreneuriat au Cameroun
L’état d’esprit des entrepreneurs

Bien qu’ils contribuent à leur manière à la croissance économique du pays, les réflexions sont souvent instables. Je citerai ici aussi l’effet de mode, le mimétisme.
La rigueur, le manque de sérieux, et parfois d’effort sont le quotidien de plusieurs pseudos entrepreneurs.
Il faut se dire les vérités, la plupart aiment lorsqu’on leur mâche le travail. Ils veulent gagner de l’argent sans sacrifices.
Lancer son projet au pays requiert énormément de softkills comme on dit dans le jargon du recrutement. Les aînés ont tendance à dire qu’il faut complètement effacer certaines notions acquises à l’extérieur, car ils ne s’appliquent pas au Mboa.
Personnellement, je pense qu’il faut bousculer les mentalités. Les différents concepts obtenus de l’étranger peuvent être de véritables bases de changement. Puisque la plupart des personnes se lancent dans l’entrepreneuriat par manque d’opportunités, plusieurs n’ont pas de réelles stratégies. Il devient ultime de forcer et d’intégrer dans le partenariat une discipline ainsi que de bonnes bases afin d’étendre leur vision dans le but de construire un héritage.
Le manque de compétences dans le domaine

Nombreux sont ceux qui se lancent sans avoir une quelconque expérience dans le secteur d’activités. Le seul objectif, c’est de se faire l’argent rapidement en oubliant tous les aspects administratifs, de gestion, de communication, de publicité, etc. Ce qui devient un réel souci, lorsqu’il en vient à l’innovation et la construction d’un empire immuable, plusieurs problèmes surgissent.
On ne le dira jamais assez, il ne faut pas investir dans un secteur si on ne maîtrise pas certaines bases. Il est tout aussi important de savoir s’entourer. Même si les rouages de l’entrepreneuriat exigent d’arborer plusieurs casquettes, recruter des personnes compétentes permettront d’avancer efficacement.
Les consommateurs

Les clients se plaignent…
Le marché ne passe plus comme avant…
Les clients n’achètent plus trop les produits…
Depuis que j’ai lancé mon business, mon chiffre d’affaires navigue presque toujours vers le négatif…
Est-ce que vous vous êtes posé les bonnes questions ? Quelle est la stratégie en cours ? Est-ce que vous avez fait des tests de plan d’action ? Est-ce que votre produit répond à un besoin de votre cible ?
Autant de questions à élucider.
Comme je disais plus haut, chaque métier, ses professionnels. Le diplôme ne fait pas tout, le terrain est certes un grand juge. Il permet de comprendre certaines problématiques. Mais, est-ce que vous employez les bonnes méthodes pour les résoudre ? Avez-vous bien analysé les données ?
Le marché

Le marché est-il déjà saturé ?
Non, le marché n’est jamais saturé, il existe toujours un moyen d’obtenir une clientèle. Il suffit de mettre en place de bon stratagème pour favoriser votre croissance.
Il y aura toujours la concurrence, à chaque fois une personne qui copiera sur vous. Certains iront même jusqu’à copier-coller vos communications, vos stratégies, la présentation de vos produits/services. Que cela ne vous démonte pas. Les anciens disent qu’on copie les meilleurs.
Le nombre de vos concurrents importe peu. Posez-vous les bonnes questions.
Trouver des financements, créer un réseau, développer une stratégie marketing, trouver des clients et des partenaires, lutter contre l’incertitude économique sont d’autres difficultés que les entrepreneurs peuvent rencontrer. La liste est non exhaustive.
Petite recommandation
Peuple du Tchapalo,
Lorsque vous entreprenez, croyez en vous et saisissez toujours les opportunités.
Je comprends parfois que certains d’entre vous pensent se faire exploiter par X ou Y personnes. Les obstacles dans l’entrepreneuriat, surtout au Cameroun, vous allez en rencontrer. D’ailleurs, c’est une très bonne chose.
Tirez-en des leçons et améliorez-vous. En tout cas, je vous dis ce que j’applique. Il n’y a pas de recette miracle pour réussir que de travailler, échouer, se relever, s’améliorer et reproposer.
Personne ne croira en votre projet, plus vous. Personne ne s’investira plus que vous. Vous serez toujours seul face aux difficultés. Mais, à la réussite, ils seront nombreux à vous applaudir, ils seront nombreux aussi à sous-estimer vos efforts. Le plus important reste la vision que vous avez pour votre projet.
Une alternative pour pallier difficultés de l’entrepreneuriat au Cameroun
Malheureusement, il n’existe pas d’alternatives pour venir à bout aux obstacles de l’entrepreneuriat. Cependant, il est possible de mettre en place certaines actions afin d’armer certains pour cette grande aventure.
- Insérer dans les programmes du système éducatif des cours sur les techniques de l’entrepreneuriat : Valorisation de l’entrepreneuriat
Le programme scolaire aujourd’hui certes apporte des informations, de la culture. Seulement, il ne prépare pas les jeunes diplômés au marché du travail, aux réalités du pays. Plusieurs parents se sacrifient afin d’offrir une des meilleures écoles de formation à leurs progénitures. Par contre, la plus grande majorité, après avoir passé 10 ans d’études, se retrouvent à la maison, à effectuer des jobs de fortune ou encore à se lancer dans cet entrepreneuriat. Ce qui peut créer d’énormes frustrations tant pour les parents que pour les enfants. Un climat qui ne profite pas à l’évolution sociale et plus loin économique.
- Valoriser les projets de ces entrepreneurs au niveau local.
Il existe plusieurs manières de rehausser le travail de nos compatriotes. Ça peut être par le fait d’inciter les concitoyens à consommer ce qui est produit localement. Pas uniquement de l’agro-alimentaire que l’on retrouve dans nos marchés, mais cela concerne également la mode, la cosmétique, l’art, la culture. Nous devons changer notre vision sur les produits locaux. D’ailleurs, ça me donne déjà une idée sur le prochain article qui s’articulera autour de la consommation des produits du Made in Cameroon. Qu’en dites-vous ?
Vous l’aurez compris, entreprendre au pays requiert le cardio comme on dit au quartier. Cependant, chacun de nous a son expérience face ce parcours. Mais avec une détermination à toute épreuve, on converge vers la même finalité, réussir, voire, bâtir notre patrimoine.
À bientôt au Tchapalo