matango-profil

Comment entreprendre au Cameroun ?

Hellooo, c’est encore Matango,

Comment allez-vous aujourd’hui ?
N’est-ce pas, si j’étais au marché, j’allais dire : « Ass, c’est comment noorrr ? Tu ne me fais pas la recette ?« 

Faites-moi aussi la recette en partageant mon contenu dans votre entourage noorrr.

Bon bon bon ! C’est l’heure. Comme vous le savez déjà, je vais à la rencontre des entrepreneurs camerounais qui illuminent les ressources du Mboa afin de partager avec vous leurs histoires. 
Mais, entre 2 ou 3 articles, vous pourrez également découvrir les miennes. 
Les aventures d’une novice dans le mode de l’entrepreneuriat. 

Je confirme, c’est un chemin tumultueux où il faut s’armer de plusieurs casquettes.

J’avais pour habitude de voir seulement ça sur les statuts, dans des publications sur les réseaux sociaux, comme quoi c’est le parcours du combattant.  Aujourd’hui, avec du recul, je comprends mieux.
« On ne pleure pas ! » Comme Claudel Noubissie dit. Sinon, c’est trop grave.

C’est quoi entreprendre ?

« Prehendere » en latin qui signifie saisir pour maîtriser, entreprendre est un parcours ou un ensemble d’étapes qui mène automatiquement à la maîtrise de son sujet. Lorsqu’on souhaite devenir entrepreneur, cela signifie qu’on se lance dans un univers qu’on désire contrôler, s’investir, et par-dessus tout réussir. Même si, souvent, ce n’est pas une tâche facile.

Concernant le monde de l’emploi, un entrepreneur n’est donc pas salarié. Il devient responsable de ses actes et n’est pas sous la subordination d’une autre personne.
Il existe plusieurs manières d’entreprendre, tout dépendra de votre ambition, des objectifs de votre projet. À titre d’exemple, vous pouvez :

  • Reprendre un fonds de commerce, une entreprise déjà présente sur le marché
  • Révolutionner un domaine avec un nouveau produit, service ou concept. En s’assurant bien évidemment de répondre à un besoin
  • Créer de l’emploi par désir d’être indépendant, etc.

Ce dernier point est généralement l’élément déclencheur de cette action d’entreprendre.  Mais, qu’en est-il au pays ?

Entreprendre au Cameroun, qu’est-ce que c’est ?

Chacun a son mot d’ordre.
Certains diront qu’il faut se lever tôt pour pouvoir saisir les opportunités.  D’autres auront la fameuse expression :  la course des enfants, c’est le matin. Si vous prenez fréquemment les taxis ou motos, vous avez entendu au moins une fois ces discours. Un jour, vous créerez aussi vos expressions. Vous serez de grands philosophes.

femme_multitache

En vous lançant dans ce voyage, fixez des objectifs réalisables, continuez de croire en vous, en vos capacités, apprenez de vos erreurs, observez votre écosystème, etc. Bref, passez en mode multitâche. 

Je pense que vous êtes conscients de ça, peut-être certains sont même fatigués d’entendre les mêmes phrases à longueur de journée parce qu’aujourd’hui tout le monde en parle.

C’est devenu une tendance. Tout le monde est entrepreneur, CEO, créateur d’une marque.  Personnellement, je suis en admiration face à une telle effervescence. C’est l’expérience de toute une vie à faire au moins une fois. Ce peu importe le résultat.
Je suis aussi d’accord avec ceux qui pensent que c’est une vision qui ne s’applique pas à tous.
Mais, on ne va quand même pas se mentir, au pays, on veut tous briss. Avoir une source de revenus aujourd’hui est vital. Lorsqu’on n’y parvient pas, on est bien frustré, voire énervé.

C’est donc quoi, entreprendre au pays ?

Selon ma propre expérience, je me suis lancée dans l’aventure avec ma passion. Eprise de la vision que j’avais pour les marques du pays. Valoriser leurs savoir-faire.
J’ai établi un plan comme on m’avait appris au cours de mes études, c’est-à-dire :

  • Faire une analyse de marché
  • Étudier la concurrence
  • Établir une stratégie, etc.
circulation au cameroun

Je suis partie en mode application scolaire. Le terrain m’a montré qu’au Cameroun, les histoires qu’on étudie en mbeng là, comme nos vieux disent souvent, ne s’appliquent pas forcément Au Mboa.

Je suis très rapidement sortie ma zone de confort. En véritable caméléon, je me suis adaptée au milieu.

Jusqu’à présent, mon apprentissage continue. On n’est jamais sorti de l’auberge puisque l’être humain est toujours surprenant.

Entreprendre au Cameroun, c’est prendre son temps, ne pas être pressé de vite manger l’argent. Beaucoup me demandaient continuellement comment je faisais « pour gagner dans mon business ». Certains voulaient d’entré savoir comment je faisais pour me rémunérer.
Ma réponse était la même face ces multiples interrogations, je veux d’abord répondre à un besoin avant de percevoir quoique ce soit. Oui ! à ce moment, j’étais vue comme une irréaliste.

Entreprendre au pays, c’est s’approprier du mode de vie des Camerounais. Comprendre leurs difficultés, leurs motivations de consommation, leurs peurs, et bien plus encore. Il faut s’imprégner de la tendance, de la mentalité actuelle. Employer leur langage. Se demander ce qui pourrait les pousser à consommer notre marque plus qu’une autre. Faire la différence entre l’entrepreneuriat au Cameroun et à l’étranger.

Entreprendre, c’est prendre des risques. C’est accepté qu’on peut subir des pertes et des défaites.  Ce que je n’ai pas vu comme éventualité chez la plupart des personnes que j’ai rencontrées.  Pour eux, il faut seulement tchop les dos. Je suis d’accord. En créant son entreprise, le but n’est pas d’investir à perte. Mais, est-ce que le profit à tout prix doit être le maître mot de notre projet ?

Pourquoi, au pays, vous êtes donc nombreux aujourd’hui à se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Pourquoi la jeunesse camerounaise entreprend ?

C’est toujours dans mes marches que je découvre des choses et apprends de mes semblables. Dans mon parcours entrepreneurial, je m’interroge longuement sur certains sujets qui pourraient interagir avec mon projet. Les réactions de mes semblables me permettent d’en apprendre plus sur eux ainsi que sur le marché.

Certains de nos aînés s’acharnent sur la jeunesse avec des termes comme quoi, elle recherche la vie facile, elle ne veut pas travailler, jeunesse tête baissée, etc. Associant ainsi toute une génération à un mode de vie qui, en vrai, est complètement faux.
Certains recherchent une vie facile. En revanche, plusieurs fournissent des efforts qu’il ne faut pas négliger. Quelles sont les raisons qui poussent à entreprendre ?

  • Aucune insertion professionnelle après des années d’études
  • Le manque d’opportunités dans le domaine étudié (sociologie, géographie, etc.)
  • Le pistonnage
  • Il faut payer pour obtenir un poste lors d’un recrutement
  • Les entretiens qui basculent vers des conditions bizarres
  • Le salaire qui ne correspond pas à la surcharge du travail
  • Les différents retards de salaire allant de trois à six mois, voire plus

La liste est non exhaustive. Je développerai certains points bientôt. Le mboa est devenu tellement difficile que chacun cherche comment subvenir à ses besoins. C’est pour cela que tous entreprennent. Les conditions de vie et le système ne leur permettent pas de s’épanouir, du moins, pour ceux qui essaient.

D’ailleurs, est-ce que vous vous souvenez même du dernier article ? Où je vous disais avoir rencontré une personne intrigante au premier abord qui s’est avéré très inspirante au cours d’un échange. Rappelez-vous, je devais le présenter en quelques lignes. Bon, si, ça ne vous dit toujours rien, ou si vous n’avez pas encore lu le sujet, je vous invite à y jeter un coup d’œil ici. Pour être sûr de comprendre la suite des choses.

Je n’ai pas oublié cet article. Vous aurez l’histoire bientôt qui sera un parfait exemple de ce sujet. Entreprendre au Cameroun.

Voilà pour aujourd’hui, on se prend dans le prochain numéro.
Prenez soin de vous.

À bientôt au Tchapalo !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut