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L’annonce des résultats du Baccalauréat au Cameroun

Hellooo Peuple du Tchapalo,
Comment allez-vous aujourd’hui ? Longtime eh !
Devinez ce qui m’a sorti de mes marches ? Bon, je n’irai pas par quatre chemins, ce sont les résultats du baccalauréat au Cameroun.

Eh oui ! Cette effervescence a ravivé en moi des souvenirs qui, je pense, sont indélébiles pour tous ceux qui ont eu ce fameux sésame.


Durant cette période, nous étions tous impatients d’apprendre nos résultats.
À l’annonce de la disponibilité des résultats, on se rendait au lycée dans l’attente de la proclamation. Tous débout dans le silence, les yeux rivés vers le ciel, où se trouvait le lecteur, la tension était palpable dans l’air. Nous le regardions avec anxiété alors qu’il lisait les noms des élèves admis. À ce moment, on pouvait voir sur les visages de ceux qui n’étaient pas admis la déception et la frustration.

Lorsqu’un admis était annoncé par la voix roque du proviseur ou encore celle de la surveillante générale, on entendait dans les rangs, des cris, des éclats de voix. On voyait des élèves courir de joie à travers l’enceinte du lycée.

Les chanceux avaient la possibilité d’entendre leurs noms proclamer à la radio la veille. Un journaliste lisait toute la liste des candidats qui avait réussi, centre d’examen par centre. Il fallait être patient.
Personnellement, je n’ai jamais eu l’occasion d’entendre mon nom cité à la radio.

Qui se souvient de
ses résultats du baccalauréat ?

Bien sûr, cette période peut réveiller des bons comme de mauvais souvenirs, mais, ce qui n’est pas entaché, c’est cette animation autour de la lecture des résultats.

C’était un moment tant attendu. Où on découvrait si, enfin, nos efforts allaient être récompensés et si on allait devenir des “Facaire”. Autrement dit, si on devenait des universitaires.
Pour certains, c’était l’événement qui autorisait à ne peut revêtir la tenue du collège ou du lycée. Fameuse tenue qui était transformée en livre d’or. Consacrée uniquement aux semblables bacheliers, à certains professeurs, et pour les plus audacieux, au proviseur.

Je me souviens comme si c’était hier. Alors que ça remonte à plus d’une décennie.

Les souvenirs de lycée et du collège

Les années de lycée et collège sont une période de grands changements.

On découvre notre puberté, on apprend de nouvelles notions, on construit des amitiés qui perdurent dans le temps. Sans s’en rendre compte, on se crée un réseau qui pourra nous être d’une grande utilité lorsque nous atteindrons le cursus universitaire ou encore le monde professionnel. Surtout, le plus important, on se prépare à l’avenir.

Dès la classe de 3ᵉ, on doit déjà prendre une décision importante. En plus de passer le BEPCBrevet d’Études du Premier Cycle”, il est important de choisir la filière vers laquelle on souhaiterait évoluer. On compte la :

  • Série A : pour les littéraires
  • Série C : pour les mathématiciens
  • Série D : pour les scientifiques
  • Série G : pour les gestionnaires, etc. La liste est longue, je vous laisse la compléter.

En passant, quelle a été votre série ?

Les souvenirs de lycée sont remplis d’émotions. Entre joie, rire, folies, délinquance, pleurs, peurs, échecs, réussites, on passe par pleins de sentiments. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui nous endurcissent et commencent à nous faire comprendre ce qu’est la vie active. À cette époque, plusieurs d’entre nous étaient parfois inconscients des réalités du monde. De ses responsabilités, des implications de nos parents pour qu’on puisse réussir. On profitait pleinement de nos activités sportives et culturelles, en tentant de nouvelles expériences.

Mais, rappelons que, ces années de lycée étaient aussi une période de stress et d’anxiété. Les contrôles continus, les devoirs de maison, la pression académique et l’approche des examens étaient souvent des périodes redoutées pour la plupart.

Quelle vision avions-nous au lycée ?

Un seul objectif rythmait notre évolution, passer en classe supérieure. Certains étaient pointilleux, voulant avoir d’excellentes notes, être premier de la classe, obtenir un tableau d’honneur, des bourses, tandis d’autres ne visaient que le strict minimum, 10 de moyenne, communément appelé “Kolo” dans les établissements du Cameroun.

Ce fameux « Kolo » pouvait conduire à des moqueries si jamais un bachelier voulait se la ramener auprès d’un groupe composé à la fois des vainqueurs et des vaincus de l’examen national.

Malgré ces challenges, les années de collège sont une période inoubliable. C’est une époque où on apprend à se connaître, à grandir et à devenir des adultes.

L’annonce des résultats du baccalauréat au Cameroun est d’autant plus importante qu’elle est un moment de fierté nationale. Le Cameroun est un pays qui se développe certes lentement, mais, surement. L’éducation est une priorité pour le gouvernement.

Le baccalauréat est considéré comme un tremplin vers une meilleure vie. Les élèves qui réussissent sont célébrés comme des héros au sein de leur entourage.

Même si les aînés disent aux nouveaux bacheliers, bienvenue en enfer. Bienvenue dans un quotidien, où le monde du travail ne fait pas de cadeaux. Où la liste d’attente des chômeurs ne fait que se rallonger. Malgré ces propos, il est tout de même nécessaire d’avoir ce titre de bachelier. Vous pouvez en être fier.

Minirappel de citation au passage

Comme nos parents disent souvent, il vaut mieux être chômeur avec un baccalauréat en poche, qu’un sans diplôme. Parce que le jour où l’opportunité se présentera, il suffira juste de le brandir pour intégrer une formation ou un emploi. Il ne faudra pas attendre une année. J’ai longtemps entendu ces phrases sous plusieurs tournures.

Aujourd’hui, il devient rare, voire inexistant, de se rendre au lycée pour entendre son nom sortir des cordes vocales d’une autorité de l’établissement. L’annonce des résultats s’est digitalisée.

Qu’est-ce que le digital a changé ?

De nos jours, tout est numérisé. Les résultats du baccalauréat ne sont plus annoncés par un membre de l’établissement, mais ils sont envoyés par SMS. Il suffit de renseigner le matricule souhaité. Vous recevez ensuite les résultats sur votre portable. C’est un changement qui peut être vu comme positif ou négatif.

D’un côté, la digitalisation permet aux élèves, parents et proches d’apprendre les résultats plus rapidement. Ils n’ont plus besoin d’attendre la lecture des noms.

D’un autre côté, ce changement peut aussi être vu pour les puristes comme un manque de solennité. L’annonce des résultats du baccalauréat au Cameroun est un moment important. Et, vécu comme tel par tous les élèves. Avec la digitalisation, ce moment risque être perdu. Pour ceux dont les noms ne sont pas proclamés, cette méthode pourrait leur permettre de réduire leurs frustrations.

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Qu’est-ce que vous en pensez ?

La lecture des résultats du baccalauréat au Cameroun est un moment important pour tous les élèves camerounais. C’est un moment de fierté, d’émotion et d’espoir. Un instant qui marque la fin d’une période et le début d’une nouvelle.

C’est également un moment de souvenirs. Les élèves se souviennent de la tension dans l’air, de l’excitation, de l’attente et de la joie ou de la déception de la découverte de leur résultat. Ils se souviennent aussi de leurs camarades de classe, de leurs professeurs et de leurs parents, qui ont tous joué un rôle dans leur réussite.

Et vous, quel a été l’un de vos meilleurs moments au lycée ?

Cependant, en attendant que vous le racontiez en commentaire, je vous dis à bientôt au Tchapalo

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